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pimala79
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pimala79


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MessageSujet: un peu de lecture...   un peu de lecture... Icon_minitimeLun 9 Fév 2009 - 17:00

En ce soir de tempête en France, il m'est revenu un petit texte d'un des nombreux bouquins lus pendant mon adolescence et que j'avais recopié pour le garder dans mes archives de textes favoris...
j'avais envie de vous le partager, je vous l'ai donc recopié:

Citation :
Voici quel fut le discours de Merlin le mage aux hommes de la Terre qui avaient exploité son peuple:

"Au nom de tous les peuples de la forêt, de tous les peuples de ce pays que vous-mêmes avez appelé Pays Vert, je vous remercie d'être venus ici pour m'écouter. Mais les mots qui sortent de ma bouche, ne l'oubliez pas, sont les mots de ces peuples qui parlent à travers moi, les lutins et les elfes, les ondines et les fées, les sylphes et les gnomes, que vous avez peu écoutés jusqu'ici. Et il est étrange que vous ne les ayez pas écoutés, vous qui vous nommez les humains, car nous aussi sommes humains.
Et entre humains, entre êtres doués d'intelligence, nous devrions pouvoir nous comprendre.

"Or vous êtes venus dans notre pays, humains. Vous êtes venus parmi nous, en nombre de plus en plus grand, et tous les jours nombre de vos frères et de vos soeurs viennent encore. Nous vous avons accueillis avec notre coeur et notre esprit, comme tout être doué d'intelligence. Et nul d'entre vous ne peut prétendre qu'il n'a pas reçu le gite et le couvert de n'importe qui d'entre nous.

"Mais vous êtes nombreux, humains, alors que l'ensemble de nos peuples est aussi clairsemé que les arbres dans la savane. Vous êtes puissants, humains, et plus puissants sont encore vos machines innombrables, alors que nous sommes faibles. Votre nombre et votre puissance sont en eux-mêmes un danger pour nous et pour notre terre. Je ne vous critique pas, car chaque peuple est libre et maître de ses lois et de ses coutumes.

"Mais nous aussi voulons être libres et maîtres de nos lois et de nos coutumes. Cette terre est nôtre. Elle nous a été donnée en partage par nos dieux, et les dieux ont voulu que nos peuples restent clairsemés et faibles, pour que leur passage en ce monde ne porte pas préjudice à la terre. Nous l'aimons, nous la respectons, nous l'écoutons, comme nous aimons, respectons et écoutons les arbres qui sont sa parure et les animaux qui sont ses compagnons. Lorsque nous coupons un arbre pour construire une maison, nous en replantons aussitôt un autre. Nous faisons peu d'agriculture qui assèche et puise le sol, et l'essentiel de notre nourriture vient des fruits, des baies, des champignons que nous cueillons et ramassons. Nous ne mangeons pas de viande et jamais nous n'avons tué un animal pour nous nourrir.

"Vous, humains, vous chassez les animaux pour en faire votre pitance, et vous tuez bien plus d'animaux que vous ne pouvez en manger. Vous labourez des champs immenses qui tuent la terre. Vous coupez des arbres pour construire à la place des maisons en pierre qui sont pesantes à la chair de la terre.

"Je vous le demande, est-ce bien raisonnable? Nous ne connaissions pas l'argent, et tous étions égaux et nuls, nous ignorions ce qu'était obéir et commander. Et nous ne sommes plus en paix, ni avec le monde.

"Vous nous aviez dit pourtant, humains, que vous nous laisseriez vivre tels que nous avons toujours vécu, que vous ne prendriez à notre terre que le strict nécessaire à notre survie, que vous respecteriez notre forêt et nos collines. Nous vous avons cru, car nous ignorions le mensonge. Nous ne vous avons pas demandé de signer des traités, car chez nous une parole donnée est une parole donnée. Mais nous devons constater que vous nous avez menti.

"Vous avez corrompu le coeur et l'esprit de certains d'entre nous, à tel point que quelques-uns se sont laissés aller à des actes de violences contre vous. Notre forêt est coupée de routes larges comme des fleuves où circulent vos automobiles, nos prairies sont retournées et cultivées, notre ciel est parcouru d'avions et d'hélicoptères.

"Je vous le demande encore: est-ce bien raisonnable?

"Certes, chacun est maître et libre de la façon dont il gère son monde et conduit sa vie. Vous pouvez, humains, abattre les arbres et vous multiplier comme des fourmis, vous pouvez vous livrer à des guerres fratricides, corrompre votre coeur et votre esprit par le goût du pouvoir et de l'argent. Mais alors je vous le dis: faites cela chez vous, comme vous l'avez toujours fait, mais ne faites pas cela chez nous.

"Si vous continuez à faire cela chez nous, il n'y aura plus dans notre coeur et dans notre esprit la moindre amitié, la moindre compassion, le moindre amour pour vous. Et cela nous chagrinerait car seuls l'amitié, l'amour, la compassion sont des sentiments honorables entre être doués d'intelligence. Le respect aussi est un sentiment honorable. D'ordinaire, il est accordé à tous, pour tous. Comme il ne semble pas que les humains soient doués du sentiment du respect, je suis obligé aujourd'hui de vous
dire: humains respectez-nous.

"Respectez-nous, et restez chez nous en amis, ou bien partez. Je ne vous menace pas, car jamais plus nous n'emploierons contre vous la moindre violence. Je ne vous demande pas de signer avec nous un traité, car chez nous une parole donnée est une parole donnée. Mais je vous le dis aussi: si vous ne nous respectez pas, si vous continuez à épuiser notre mère la terre et à spolier mes frères et mes soeurs et à corrompre leur esprit et leur coeur, alors un jour une chose très néfaste vous arrivera. Je ne vous menace pas, car nous respectons ici tous les usages, même s'ils sont contraires aux nôtres. Et nous respectons toute vie, même si elle est un danger pour notre vie. Mais une dernière fois je vous préviens: si vous vous obstinez à vouloir pétrir et mutiler notre destin, votre destin à vous, les humains, sera à jamais entravé et mutilé, un jour, dans le cours du temps qui vient."


Ces paroles d'une grande sagesse, d'une grande noblesse, d'une grande élévation de pensées furent constatées bien proches de celles des chefs d'un peuple jadis colonisé, spolié et anéanti par les hommes blancs: le peuple indien.



extrait de La Fée et le Géomètre
(J-P Andrevon)
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